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DATURA #14 10/2023

Walter m’avait fait l’honneur d’apparaitre dans le numéro #0 (pour les « Necro Manigances Dandois Saisissantes » avec Pascal Dandois) en partageant un extrait de mon premier petit livre de pensées poético ahurissantes.

5 ans plus tard, il recommence avec mon essai conceptuel du « RIEN… en substance, rien » (toujours avec Pascal Dandois).

Qui plus est, pour ceux qui ne le savent pas, j’y fais également les éditos depuis le #1 sous le pseudo du Docteur Burz. Mais c’est le tout premier numéro où j’apparais sous mes deux pseudos en même temps.

Il n’y a pas que moi et mon autre, mais aussi du beau monde, jugez plutôt:

Contents | Sommaire
Cover illustration | Illustration de couverture: Claudio Parentela

    • Docteur Burz: editorial
    • Gary Beck, Breakdown, fiction
    • Jan Bardeau, cinq textes courts: Trêve d’allégorie, sortie de la caverne; A des années-lumière; Le porteur de lumière; Kevin et Jipé; Jules, un roman, fiction
    • Gale Acuff, One Day I’ll Be Dead but I’ll still Be they Say, poetry
    • Charlotte Amelia Poe, If You Learn to Bite My Tongue, poetry
    • Alexandra Bouge, texte court, fiction
    • James Kangas, Colored Pencils and Parts, poetry
    • Kevin MacAlan, Her Shadow, poetry
    • Maleia Mortis, Beer Run and I Dreamt of the Purge, poetry
    • John Tustin, Buried and Limb to Limb, poetry
    • Christopher Barnes, Epigrams in Mist 31 to 35: Art of the Possible, Interests, Well-Oiled Trigger, Liberty and Enterprise, poetry
    • Léonel Houssam: extraits de Notre République, roman
    • Necromongers, extrait de RIEN… en substance, rien, roman

Vous pouvez lire le truc ici

Ou même aussi, ici

Rien… en substance rien (le préambule).

I

Finalement on ne perd rien à ne rien gagner. Nos tentatives d’élaborer des stratagèmes pour occuper nos trames de vies à rester élastiques ne sont jamais que distendues. Ce que nous appelons à être notre vécu n’est rien d’autre que notre étau singulier qui s’émancipe.

Nous n’ajoutons rien de plus que notre propre considération à devoir être, juste un point de mire sur la notification de notre vie. Une simple application qui rassemble notre façon de devenir, d’anticiper nos empêchements à vivre, nos incartades viscérales à formuler.

Nous sommes une illustration de l’incompétence, une captation de la désincarnation notoire de l’intelligence, une vallée morne et fragile. Nous sommes un conduit de l’agglomération intuitive de la dernière chance, une renommée sanguinaire de l’histoire sans l’indulgence.

Formuler un passé, un avenir, quel intérêt? C’est comme penser produire, ça n’a aucune sorte de nuisance supplémentaire que celle de seulement exister. Il faut conscientiser un néant pour exister toujours dans un rien. Un rien qui ne nécessiterait aucune façon d’exister.

II

Rien n’est pas une fin en soi, c’est une névrose tangible et tellurique, une anticipation de la candide interprétation humaine du signifiant, comme l’insecte qu’il est. Une somme parfaite de la complexe béatitude de l’ingérence tragique de notre espèce, l’art de rester inutilement attractif.

Du monde à en crever, de la popularité en surenchère, une naissance visionnaire pour glorifier la meilleure façon d’être inconsistant. Une vieille et misérable captation de l’individualité, pour mortifier l’existence.

L’homme inconscient, comme une artère rétro féministe de la dernière chance, qui hurle son handicap à la criée pour se vautrer dans un combat déterminé par les conventions de l’anonymat glorifié. Une arme de destruction lascive. Un chorégraphe manipulateur de son propre règne, une sorte de dieu du canapé avec des chips et des olives dénoyautées.

La circonstance atténuante de tout ce cirque est son immense capacité à rester complètement con et ignoble quand l’occasion se présente. Une formidable émancipation que la vie lui permet d’exercer, son humble avarice de l’existentialisme. Ce qui compte avant toute chose, c’est devoir se permettre d’être avant de devenir quelque chose.

III

On peut croire à des tas de choses dans l’indifférence générale, mais c’est seulement quand on dissimule la vérité qu’on simule le mieux la réalité. Nous nous noyons lentement dans un petit bain de soude, les membres grignotés et la peau rongée par les effluves du mondialisme forcené.

L’utopie et l’irréalisme réside dans un bloc identitaire sur la surface d’un océan de réseaux diamétralement opposés. Ingérant des suffixes comme autant de sophismes à l’allitération, ouvrant la porte de nuances plus vides de sens que l’auréole de la bonne parole moraliste zombiesque. Nous ne sommes rien d’autre qu’un élément conditionné par un autre élément, lui même conditionné par un autre élément, et ainsi de suite jusqu’à l’effacement de notre condition.

La nourriture céleste est devenue indigeste, le salade-tomate-oignons du dernier tourne broche antispéciste populaire se déguste avec une sauce cisgenre. Savoir qui est qui, quoi fait qui et qui fait quoi n’a tellement plus d’importance que le monde entier devient du négationnisme vertébral, on enroule la queue du serpent dans la gueule qui va le nourrir et le manger.

Rien… en substance rien, et pourtant… l’ignoble méprise individuelle gagne peu à peu le front du libéralisme de masse, et enjoint le monde à refuser la neutralité, créant la nouvelle religion du néant, le RIEN à jamais.

©Necromongers

(Photographie: Annelies de Mey)

L’esprit Libre, l’émission musicale de Ludovic Auboeuf.

Podcast ou émission musicale, l’appellation importe peu. C’est une émission de Ludovic Auboeuf qui a vu le jour en Août de cette année, et comme c’est un amateur qui se lance il fait avec les moyen du bord depuis son grenier.

Le concept et l’organisation à régulièrement changé depuis les premiers épisodes, et là je vous partage « L’esprit Libre #25 », ou c’est moi qui intervient et qui cause (parce que je l’ai joyeusement soudoyé pour ce faire^^), toute la réalisation technique et le choix des titres et des groupes appartient à Ludovic. L’émission est sans doute encore amenée à évoluer encore. A noter que je suis moi-même novice en la matière nous considèrerons que ce sont donc deux amateurs passionnés de musique qui ce sont rencontré.

L’esprit Libre #25 avec Necromongers c’est par ici:

https://archive.org/details/esprit-libre-025

Sur le site vous pouvez cliquer sur son nom (sous le titre de l’émission) pour avoir accès à toutes autres.

Pour les playlists je n’ai pas encore de solution pratique à vous proposer pour les autres numéros, pour le N°25 c’est:

The Prodigy – Smack My Bitch Up

The Chemical Brothers – Hey Boy Hey Girl

Depeche Mode – Its No Good

Joy Division – Transmission

Ramones – I Wanna Be Sedated

Siouxsie And The Banshees – Spellbound

The Stranglers – Golden Brown

The Doors – When the Musics Over

Tubeway Army – Down in the Park

Lou Reed – Perfect Day

Neil Young with Crazy Horse – Down by the River

Supertramp – Bloody Well Right

Iron Maiden : Fear of the Dark

Playlist et réalisation : Ludovic Auboeuf

Présentation : Necro Mongers

©Necromongers et ©Ludovic Auboeuf

Pfff… j’ai vu Pierre-Emmanuel à Fétiate!

Le Colonel Samuel Trautman disait de John Rambo « ce que vous appelez la guerre, il appelle ça chez lui ». Je crois qu’on peut dire de Pierre-Emmanuel Barré « ce que vous appelez la vulgarité, il appelle ça chez lui ».

Les mots bite, couille, fils de pute, gros con, enculé, fister… et j’en passe, ne sont désormais plus des élocutions passéistes et hasbeen pour gauchiasse en mal de paix sociale. Grâce à Pierre-Emmanuel on est sûr de ne rencontrer aucun adorateur de Michel Sardou dans ses spectacles.

Il aime passionnément les femmes, les chasseurs, les handicapés (surtout les trisomiques), les étrangers, les animaux, le corps humain, la junte politique et médiatique, le show-biz, et surtout, surtout, notre bon président !

C’est un vrai républicain de gauche pas woke, qui pense que laïque et pubis c’est à peu près la même chose dans le fond (mais bien au fond hein).

Personne n’apprend à rire, c’est quelque chose de naturel chez les humains. Je vois ce que vous allez me dire, est-on bien un humain quand on est de droite ? Pierre-Emmanuel serait là, il vous démontrerait sur son écran géant très didactique qu’on peut très bien rire avec trois doigts dans l’anus.

Jamais je n’ai vu autant de monde rire avec autant de vulgarité, de méchanceté gratuite au quinzième degré, devant des vidéos ludiques pour plus de seize ans, et devant une telle rage de stupidité, de débilité, de délire absurde et bienfaitrice pour l’humanité.

Pierre-Emmanuel, merci. Merci pour nous permettre aujourd’hui de ne pas nous prendre au sérieux en tournant tout en dérision. Mais une dérision qui met en avant la stupidité même de notre fonctionnement, de nos travers sociaux, de la condition fantomatique et ridicule de nos politiques, de nos comportements arriérés et immobilistes, de l’ironie et du sarcasme que cela produit en nous tous.

Je ne dévoilerai rien du spectacle conférence en lui-même, pas même une vieille secte satano-masochiste de gauche qui ne pense qu’à rire des travers absurdes d’un ancien monde empoussiéré et toujours actif. Je crois qu’on pourrait parler d’humour noir, mais on va encore nous traiter de racistes chez les premier degré.

Allez tous voir son spectacle conférence « Pfff… » n’importe où !

Moi c’était à fétiate (Feytiat), mais sinon on s’en branle d’où que c’est ! Parce ce que ça fait du bien partout !!

©Necromongers

Noir Désir « le vent les portera » Andy Vérol, éditions Pylône, 2009.

[ISBN : 978-2-917577-05-9]

Noir Désir « Le vent les portera », est selon moi, un non-attentat à la pudeur réussi.

C’est une biographie du groupe Noir Désir avant tout. Qui retrace de façon chronologique leur ascension, jusqu’aux évènements de Vilnius, qui scella leur existence définitivement.

Oui, nous sommes d’accord, il y est terriblement question de Bertrand Cantat tout au long de ce récit, qui retrace malgré tout le parcours d’un groupe Français hors norme, qui surprendra d’année en année jusqu’au bout.

Les 8/10ème du bouquin sont consacré à évoquer le milieu, les circonstances et l’évolution du groupe dans les différents espaces-temps musicaux des mêmes périodes dans lequel il évoluait, vis à vis de la musique en général. L’interaction et l’avis de chacun des musiciens sont pris en compte, mais il est bien évident que l’icône que deviendra peu à peu Cantat fait une place prépondérante dans la fabrication de la légende du groupe lui-même.

Pour autant, il n’y a pas trace et volonté de l’auteur à déployer une quelconque culture du mythe. Mais seulement à commenter, expliquer, comparer et comprendre les raisons d’une ascension pleine de rebondissements, d’interactions et de circonstances ayant conduit à une apogée salvatrice que l’on connaît. Tout au plus, il donne son avis ça et là sur des mouvements musicaux, sur des tendances, des orientations du moment et leurs concordances de pensées, et sur la stratégie des majors en pleine montée libérale.

C’est écrit comme on boit une bière, de façon simple et limpide, avec ce petit sentiment de consentement après chaque gorgée. Chaque gorgée en appelant une autre, de fait, il conduit à en boire rapidement le contenu puisque c’est agréable.

Hormis le dernier chapitre (puisque c’est écrit de façon chronologique) sur les évènements de Vilnius, rien avant ne vient faire barrage à l’histoire du groupe avec la vie amoureuse de chacun des musiciens, Bertrand Cantat compris. C’est pour cela que je parle de pudeur dès le début. Car cette biographie parle avant tout du groupe Noir Désir, avant d’en décrire la déchéance rapide qui sera relayée par les médias sous la forme d’un attentat médiatique.

 

10 ans après, Léonel Houssam (aka Andy Vérol), écrit une nouvelle biographie « augmentée » (qui reprend donc en partie le texte de celui que je présente avec des modifications) du groupe (Noir Désir « Post-mortem »), qui vient de sortir le 30 novembre chez Camion Blanc (c’est ici pour commander: http://www.camionblanc.com/detail-livre-noir-desir-post-mortem-1251.php ). Et comme pour la première biographie, il est victime à outrance d’une vindicte populaire imperméable à l’histoire du groupe, parce que les évènements de Vilnius ont politisé le débat.

Je vous invite donc à vous faire un avis par vous-même, en vous y intéressant intellectuellement, plutôt qu’en y réagissant de façon épidermique.

Le site de l’auteur : http://leonel-houssam.blogspot.com/

©Necromongers

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Censure Facebook

Pour cause de censure Facebook depuis 2 mois, veuillez noter que je rebondis avec ce nouveau blog ailleurs, que j’espère temporaire.

(adresse ci-dessous)

The N blog M:

https://ianussios.wixsite.com/website

Celui-ci reste consultable pour les articles depuis sa création, mais je n’y publierais plus pour l’instant.

Il fonctionne parfaitement sur tout un tas de réseaux, mais comme une majorité de mon lectorat est sur le pouce bleu, et que j’ai perdu énormément de visibilité, j’ai choisi cette solution en attendant le rétablissement du bon fonctionnement entre Facebook et WordPress. Problématique qui commence à concerner énormément d’utilisateurs de WordPress (sans aucune raison logique et valable), de over-blog et d’autres. Il serait intéressant que WordPress se préoccupe plus avant de ce gros souci, ayant connaissance de la lassitude générale de ces utilisateurs, ce site va perdre beaucoup de blogueur et d’abonnés qui vont migrer ailleurs.

©Necromongers

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300 K a Poetry Anthology… et du moi dedans.

300K A Poetry Anthology about the Human Race.

Une anthologie de poésie sur l’espèce humaine. French-speaking and English-speaking poets from the 21st century meet in this incredible anthology that wants itself to be another stone on the suicidal path sapiens took 300.000.

Des poètes francophones et anglophones du 21ème siècle se croisent dans cette superbe anthologie qui se veut une autre pierre sur le chemin destructeur que sapiens a pris il y a 300000 ans.

Nos origines sont encore obscures bien que pas totalement inconnues. De nouvelles découvertes au Maroc ont repoussé notre présence sur Terre de 200 000 à plus de 300 000 ans. Oui, nous sommes là depuis aussi longtemps et cela n’est pourtant qu’un saut de puce à l’échelle des autres choses vivantes ou non qui nous ont précédés et sont encore là ou que nous avons lentement mais sûrement anéanties ou défigurées pour toujours. Vous pouvez aussi vous référer aux livres d’Elizabeth Kolbert La sixième extinction (surtout son introduction) ou de Yuval Noah Harari Une brève histoire de l’humanité.

Sommes-nous condamnés ? Je suis quelqu’un de pessimiste et ma réponse très personnelle est oui. C’est pour cette raison que j’ai souhaité publier cette anthologie comme une marque, un signe, une trace de notre – le votre et le mien – passage sur Terre. Pensez aux pétroglyphes, aux peintures rupestres, les artefacts, toutes ces traces laissées ici et là partout dans le monde. Plutôt que des traces de produits chimiques, d’hydrocarbures, de particules de plastique, de canettes de soda, de bidons d’essence, de morceaux de cellules photovoltaïques, faites de silice, que personne ne sait encore vraiment comment recycler, de déchets de téléphones mobiles, de bouts d’ordinateurs portables… pourquoi ne pas plutôt laisser un livre de poésie qui se perdra certainement lui aussi dans l’oubli comme tant d’autres livres ou objets avant lui mais que quelque descendant de la race humaine, une intelligence artificielle mobile et consciente d’elle-même, ou une civilisation extra-terrestre redécouvrira peut-être dans, disons, 300 000 ans, qui sait ?

Peut-être que la réponse à la question ci-dessus est « non » et que vous êtes plus optimistes et ébahis au sujet d’homo sapiens. En effet, nous avons tenu tout ce temps et avons aussi accompli des choses merveilleuses : des pyramides ou des monuments gigantesques à travers le monde, des inventions, des découvertes scientifiques, des courants de pensées, des conquêtes sociales pour le bien et la grandeur de l’Humanité. Vous avez peut-être voulu voir en l’Humain son côté le plus positif et égayerez ainsi cette anthologie si vous êtes aussi optimistes que je suis pessimiste.

Walter Ruhlmann

 

Le lien du PDF pour lire le machin: 

https://mail.google.com/mail/u/0?ui=2&ik=eda94234d5&attid=0.1&permmsgid=msg-f:1614863758607941470&th=16692608547a7f5e&view=att&disp=inline

Le lien du site Lulu pour le commander en papier si ça vous tente:

http://www.lulu.com/shop/walter-ruhlmann/300k-une-anthologie-de-po%C3%A9sie-sur-lesp%C3%A8ce-humainea-poetry-anthology-about-the-human-race/paperback/product-23842476.html

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