Interceptions croisées des clés d’un semi paradis,
J’ai plongé mon salut dans l’épopée grandiloquente.
Aux sources même du pays où l’on rêve de mélancolie,
Dans l’hémisphère torride des visions qui l’arpente.
Un royaume secret où l’on pense par l’oubli
Où la vie apparente n’est qu’un voile de saisie.
Celui des sentiments profonds, leurs sons, leurs couleurs, leurs envies,
Qui s’efforcent, en sursis, d’exister encore pour marquer l’esprit.
Mais ce terrain propice, à l’état sommaire des remontées orgiaques
Est une nébuleuse instable, un électron libre et démesuré.
Ses formes différentes, multiples, sont des simulacres
Où déambulent en fauve les intempéries à canaliser.
Être en complète bataille pour panser ses plaies,
Comme un parfait malade, hémophile des pensées,
Décrypter les failles d’où s’écoule la couleur des idées,
Les sons distendus, et l’envie des sentiments soufflés.
C’est dans ce monde complexe, où s’épanchent les sonnets,
Qui coulent comme une blessure, saignent comme un écorché,
Dans ce monde perplexe où les cicatrices ne se referment jamais,
Qu’il advienne souvent que l’on doive souffrir pour exprimer ses secrets.
Une vie sans souffrance est donc impensable
Car dans notre délivrance il y a l’irréfutable,
Un canal d’abondance qui suinte l’inéluctable
Un besoin, à l’évidence, d’absoudre tout le mal.
©Necromongers 2010