Archives pour la catégorie Pensée

Bébé slameur [VIII]

Énorme tuile bleue pleine d’une poussière impénétrable

Qui s’effrite en apesanteur sous l’œil d’un volcan d’érable

Une portion d’étuve qui tremble morceaux après morceaux

Des petites boules de feu follet qui saignent c’est rigolo.

Le moteur des fantômes qui grignotent le temps peur à peu

Les friables comètes naines s’arrangent à la pelle

Vers l’infini et au-delà d’un simple appel

Le calme des rangées d’une attaque en règle pour des vœux.

Sur son siège à prédire, englobant la lumière irradiante

Le petit corps joyeux baigné de couleur pénétrante

Maître bébé, les bras accueillant la volupté de l’extinction

Fait une œillade, fabriquant un sourire avec son petit ventre rond.

🌊

Messianique mélopée d’un lagon azur, petit Moïse caractériel

Jeté de bras en exergue, comme une poule d’eau messagère

Curiosité sans ambage, avarice d’un faux appel d’air

L’unicité du plus minuscule phénomène connu s’évapore au ciel.

Terre-mère tel fils, et au milieu coule une civière

Royaume sans filtre du dernier pays des lumières

Le mètre étalon à la lisière du maître des états lions

Un simple sourire reste le meilleur des effets papillon.

Servile aventurier des méandres de l’éructation des sens

Un cheptel d’émotions au service de l’inventive fiction

Une bourrasque intempestive pour une éternelle direction

La soif de séparer le bébé de l’arpion, une ultime engeance.

🌊

(Texte et photo ©Necromongers)

Bébé slameur [VII]

Fondu au noir sur un cloaque de tumeurs brunes

Le petit charbon ardent des banlieues au regard de braise

Full sentimental du petit sataniste illustré pour les fraises

Un fond de sauce dilué, sur quelques chaises qui fument.

On peu déglutir de plaisir si c’est un hobby dantesque

Laissons la place aux derniers phares des pluies gigantesques

Et puis, la mare de nos idéaux est en proie aux sécheresses

Comme un flux de particules nous évapore et nous délaisse.

On s’écorche l’âme à faire bouillir nos karmas de passage

Récolter des mélopées d’encrage à soupeser des carnages

Froisser des papiers buvards à recycler, pour être mature

Oublier d’écrire que l’on sait ne pas se tromper de nature.

😈

La lumière étant défaillante, aucune logistique ne suivra

La frontière étant défiante, sans rancune à l’éthique on est las

Un minuscule pas de côté sur le devant de la scène

On peut mourir tranquille d’un sang marron dans les veines.

On se corrige à l’infini dans des méandres aux nuits saumâtres

Pour n’avoir peur que d’envie, et renier les meilleurs détails

Mais l’avenir ne fait que dériver par de continuelles entailles

Frôlant par sensiblerie les fautes à mériter ou débattre.

Plus de doutes, seulement des appuis forcés surnaturels

L’immensité d’un canular sans commune mesure factuelle

Des identités fantomatiques qui suivent un néant brumeux

Quelques idées aromatiques qui poursuivent un élan comateux.

😈

(Texte et photo ©Necromongers)

Bébé slameur [VI]

Horreur et damnation, un pantin équilibriste de la nation

Il fait la courte échelle à l’élévation de la fin des haricots

Un peu comme un célèbre gamin qui monte au créneau

Investir les géants aux pieds plus gros que leur raison.

Torpeur et strangulation, on n’est plus soi-même en action

Le jus des prochaines betteraves sort sans discontinuer

L’avenir n’a plus de nom, une sorte d’avantage héritier

Quelques falsifications annoncent une éventuelle procrastination.

On légifère avec prestance les dernières gouttes de pesticides

C’est une aura de mal-raison pour que poussent les graines

D’un État providence venant nourrir ses bouches vaines

Au mieux mourir que si mal vivre, dans un souffle écocide.

🧯

L’alarme est faite, n’en dites pas plus

Le seau éponge nos maux rangés, à la lisière

Des barrières mal fagotées, des barbelés à la frontière

Le drame est laid, nos coutumes et us.

Flanqué de vertiges par delà l’au-dehors

Il s’en faudrait de peu et un filet de brise

Un troupeau d’achalandage qui défrise

De menus contacts imprévus sur un fragile rebord.

Et toute la mélasse éponyme suivra comme une peste furibonde

Agrippant la liane du vortex indécis

Atteignant le point de chute rétréci

De l’autre côté du pont suspendu, vers la lumière nauséabonde.

🧯

(Texte et photo ©Necromongers)

Petit merdaillon de poésie à la louche.

Autosuffisance à l’emporte pièce

Un boulet de canon sauce gribiche

On frôle la limite de l’espèce

Quand on cuisine au bakchich.

Juge et parti du tiers monde de la connerie

Une flaque graisseuse qui reflète un mort né

La stupidité intellectuelle toujours en vie

Effet miroir du symptôme des rêves hébétés.

Touche toi la riposte chez Bolloré

Et freine et ceux là chez la FNSEA

Là où ils s’avoinent ils touchent aussi du blé

Les pesticides font la révolution de l’ENA.

Gnomes et nains de quartiers ruraux

Face contre terre et les cacas d’yeux

On enfourche la misère au glypho

De la merde dans la rétine des gueux.

Pur sang d’arrivage libéral cherche panier à valider

Pauvre moderne cherche à mal se nourrir

La lucarne vautre l’intestin dans les cabinets sans papiers

Application facile déclarée d’utilité pour-rire.

On déverse son lisier personnel sur le Paf

Contre culture du direct en épandage

La sauce malsaine de la liberté prisonnière du Faf

Énergie procédurière de la nourriture sans adage.

Une fable aux alouettes jetable

Concubinage des sociétés d’enfumage mondial

Les formules CPAM carte sur table

PFAS en Deliveroo du producteur au supermarcheur local.

De la merde de la table à la télé

Scène-acteur au pupitre et présent-acteur chez guignol

Du verbe décisionneur pour attardé

De la came à fourrer pour nos dernières guibolles.

Des salves de pouvoir, des myriades d’informateurs

Des valves de foutoir, des olympiades d’enculeurs

La copropriété se passe comme prévu, sans fête des voisins

On a tout ce qu’il faut, sauf le bon sens et le vin.

🕳️

Merci à l’irresponsable satiété d’encore vouloir vivre, sans elle nous serions quelques idiots à ne penser qu’à nos queues pour militer au gouvernement du réarmement sans conscience.

🕳️

©Necromongers

(Strip: Jake Likes Onions)

Bébé slameur [V]

Le souffle d’une caresse sur les doigts calleux, j’enrage

Petit regard en biais lolilol, des nids d’yeux fermés

L’oiseau naît d’un amour cotonneux, sans âge

Un faible pétale maraude, le divin enfant est né.

La matrice est une idole que le ventre du monde s’arrache

Une forte prétention d’ondes névrotiques sans vergogne

Et pourtant, à l’article de la mort on se la mâche

Comme une simple boutique à revendre fastoche.

Se farcir et s’enguirlander l’animal de compagnie

S’allonger et s’émanciper la glotte à ennui

Devoir ne jamais se dire que finir est un angle de vie

Rencontrer l’ineffable au carrefour des envies.

🌹

Je regarde, à moitié engoncé dans ma récurrente forme partielle

La dernière heure de venin miraculeuse à fourvoyer au ciel

Seule et sans germe, une unité de temps pleine de sang

S’envoyer en l’air pour une myriade de songes aimant.

Au diable l’avarice, si le cœur nous love sans prémices

Et même quand l’avare hisse son leurre, toujours la rose est vice

Aux menteurs les boniments, aux drames les fleurs qui sentent fort

On arrêtera le progrès quand les poules auront tort.

Songes sans précédents qui s’étalent en parfum désodorisant

Plongeon malingre dans l’univers sordide des cils tractant

Petit regard de biche à multiples rayonnements graciles

Honnête tromperie pour des mensonges dociles.

🌹

(Texte et photo ©Necromongers)

Bébé slameur [IV]

Ni le lieu ni le temps, juste une perpendicularité négligente

Un conflit des muqueuses adjacentes, une urée déconnante

L’onde de choc ultime face à l’absolu, une branche inconnue

Un hiver de trop à tergiverser l’encolure d’une piètre ingénue.

Vérifier à tout va comment on s’en sort sans sauter dans le vide

Profiter sans vergogne de l’aura des luminescences ataviques

Se ronger les sangs à s’en ouvrir les épiphénomènes avides

S’imaginer grandir à l’infini dans des arbres statiques.

Dérouler l’amertume des grands vents à prise direct

Contre la face du monde rien ne peut s’engouffrer facilement

A l’avant du Titanic on chantait des jérémiades infectes

Et partout sur la planète on a su que les héros se noyaient langoureusement.

🌳

La discorde comme un plan de sauvetage, faire un nœud coulant

Balancer ses tripes dans le néant, dans la chute les boyaux revivent

Nuances apprivoisées d’aboiements lascifs, chips aux endives

Petite remontée d’organe à la descente, purée de pois aux aliments.

Les vents d’attache au trémolo, la bise se mue en sirocco

Captation d’origine incertaine pour secouer les promotions en aubaine

Beaucoup de fruits pour rien, sans la pulpe pour le lien

Des sensations édulcorées pour redonner du jus au peps effacé.

Une offrande de membres en adoration, vers un ciel aguicheur

Quelques tornades d’infractions mineures, à l’isolement

Cadences infernales et dissolutions pour rêves constructeurs

Sondages anémiés de l’idolâtrie des prières évènements.

🌳

(Texte et photo ©Necromongers)

Bébé slameur [III]

Le grand sourire de la vie soluble, faire chauffer l’eau jusqu’à ébullition

Ne pas s’épanouir trop vite, laisser les bulles s’émanciper

Ne pas s’enorgueillir de fausse victoire, le liquide est en infraction

Le grand plaisir de l’ami du vrai petit déjeuner.

Surveiller son poids littéraire, manger des feuilles de papier

Avaler des couleuvres sans rechigner, dormir par ci par là

Aux aléas des convenances débordées d’un sommeil calfeutré

Tel un miroir déformant, embellissant nos joyeux apparats.

Une fronde lascive aux piquants narcotiques, envoûtante

Ne laissant du passé névrotique aucune trace brûlante

Un écho, une tirade placide, un regard alambiqué, un clin d’œil

Une goutte d’eau notable, qu’on éponge à l’écueil.

🌵

Aux balcons des affaires incessantes, terrasse à la criée

Rots abscons des affres insistantes, terre basse à cribler

D’obus de l’inconscience, qui perlent de l’intérieur

Obtus de l’un, contre-science qui perd, de l’interne rieur.

Dormir debout, en regardant très loin, derrière le rideau de lumière

Les bras chancelants, la vue engloutie, la lueur somnifère

Le talent d’un âne bâté à l’unisson, et vogue la galère

Pour une éternelle conviction dans un dernier univers.

L’appel aux mendiants de l’illumination verticale

La sonate permanente des résiliences sans homicide fixe

On accueille le reflet des chances pour moins que ça

Et pour la liberté des délivrances un dernier petit déca.

🌵

(Texte et photo ©Necromongers)

Bébé slameur [II]

L’orgie gagne là où l’or gît, une unité de lumière céleste

Un peu à la manière des soubresauts qui nous animent

Notre dernier carreau de verre, car haut fait de l’indigeste

Contrée liquéfiable dans l’âme, comme une verrue qu’on ranime.

On en parle jusque dans l’atmosphère, on respire à l’air

Pourvu que le monde ne pense qu’à ça, et puis un peu à ce qu’on lui dira

Être riche c’est important, pouvoir réaliser son ère

Changer les choses en écrivant les plus belles pages de l’arrogance lambda.

Conduire le monde comme une charrue au précipice, l’œil pétillant

Quelques avarices au séant, un rien d’intérêt fringuant pour les fonds

Des nébuleuses aux confins des étoiles, un portefeuille gagnant

L’idée fixe d’un regain que l’amour n’efface jamais pour les ronds.

🪙

Forte sensation de l’avenir, qui vient en brandissant sa Damoclès

Nous sermonner le fond de pension, la carte bleue en détresse

La pluie sanglante d’émotions, le cœur serti de dividendes

Une dépense névrotique des seuls instants qu’il fallait vendre.

Un mirage, une épopée miraculeuse, un élément sensationnel

Des fleurs de billets et des liasses de pétales, en communion

Regard d’idéal, transaction sentimentale, urgence solennelle

Humeur sans précédent, le genre à régler la note par déduction.

On comprend l’affairement à émettre une forme de raisonnement

Unique palissade à l’affront que loge l’affaissement du lien

Comme si l’argent n’était plus le meilleur esprit de l’instant

Comme si… le mal était maintenant du côté du bien.

🪙

(Texte et photo ©Necromongers)

Bébé slameur [I]

Enfer, d’en faire, partout sans libre fou

Pour ne plus savoir, qu’en fer sont les armes

Les libertés sonnent comme un garde flou

L’ombre gagne du terrain sur les larmes.

On imagine au cœur, nos peurs en dérive

En chœur, nos douleurs, à partager encore

Nos chantiers sans ambages, par dessus les rives

Aux sonneurs l’annonce, aux enfants l’effort.

L’ampleur de nos erreurs, l’un pleure de nos labeurs

Écoute attentivement, le silence qui gravit nos enjeux

L’absence qui ravie nos maux, creux, implore nos leurres

Aux sons des cavernes où résonnent, de gros mots, preux.

[🍰]

Et puis l’alarme sonne, comme un vent de scénettes

Au fin fil des dérobades, vers un sifflet des robes fades

A la lumière hurlante qui agresse le tympan, d’effet net

Une pierre à l’édifice, comme on roule les dits « fils ».

Énorme déception, matinée de questions, éloge de stupéfaction

C’était un réveil de plaisance, au doux son d’aisance

Une sorte de guirlande d’apparat, un pétard mouillé pour ingrat

Maintenant le vide existe, il environne mes oreilles tristes.

On se lève pour parcourir des distances, chance ou méfiance ?

Pénétré par l’orgie du quotidien, l’accueil torride du matin

Une infraction à la résistance du temps, c’est un peu mourir lentement

Par petites touches au gré des sensations, comme une grappe en lévitation.

(Texte et photo ©Necromongers)

SYNOPSIS D’UNE TRANCHÉE D’ÉMOTIONS

Le manque évident d’intellect

[se promène en scooter]

[divague en délétère]

Nuit à la pensée directe.

¤

On ne peut rien contre

La ferme intention

[des doudounes oranges]

[des débiles qui dérangent].

¤

On ne peut rien contre

L’enfermement de l’intention

[qui pourfend l’atmosphère]

[qui ne fait pas de marche arrière].

¤

L’actualité est à couteaux léchés

[un peu d’histoire et puis s’en va]

[l’éducation en reste là]

Comme une heure de récré.

¤

On est prié de ne pas propager

Les meilleures idées pour s’enrager.

[le fond de la classe est à repeindre]

[le papier peint ne doit rien enfreindre].

¤

On va refaire le bâtiment

[le gaz{à} tous les étages]

Vous verrez, vous n’aurez plus jamais froid

Et si par malheur les pierres s’écroulent

[se r’Hamas à la pelle]

On fera des bandes circoncises

[pour ranimer la paix des tranchées].

¤

On peut s’enlaidir mais toujours exister.

On peut oublier mais toujours se souvenir.

On peut se sacrifier mais continuer de haïr.

On peut s’appartenir mais toujours se donner.

¤

Le rêve est à deux doigts du sommeil,

On pourra s’endormir sans importance…

Quand tout notre temps sera pareil,

À ne pas confondre l’illusion et la délivrance.

¤

©Necromongers

(image: source inconnue)