Ataraxie soporifique.

La charge semble immense, et la vallée profonde

Rien ni personne ne regarde ce qui nous sonde.

La visibilité est une météorite au ralenti, en papier mâché

Nul ne sait comment et où elle va se crasher.

Mes petits morceaux de corps dans ma tête, se flashent

Îlot surnaturel aux strates en couche sur couche,

Des prismes en couleur sur le front lourd, se hachent

Brûlot consensuel uniforme de bouche en bouche.

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Souvenir oublié pour la postérité, retrouvé par erreur

Un espoir malmené qui recherche son leurre.

Le crépitement didacticiel dans nos oreilles, tapote

Une relève de garde à rien qui se trémousse pâlotte.

La gazelle chasse le lion et le paresseux est insomniaque

L’esprit bourdonne en fourmillement, le calme est tempête,

Nos rames en surnombre plongent sans la niaque

Infortune d’une barque sans eau, on navigue sans fret.

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Coulée de boue incertaine, vers une direction imprécise

Laisser son regard suivre l’aventure intérieure qui s’électrise.

Fuite en avant des limbes optiques, un compteur Geiger

On mesure sans discontinuer la forme du meilleur d’hier.

Nos sables bitumeux internes végètent avant l’extraction

On s’enlise à les piétiner, persuadés de l’impasse

Un clap de fin de cil pour sanctifier la dévotion

Quelques fumées nerveuses, apparaissent dans la nasse.

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©Necromongers

(Image: Elan Harris)

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