Depuis plusieurs mois je ne fais que ça, de l’administratif.
Je n’en peux plus, ça me rend dingue, fou à lier.
J’exorcise un peu.
Depuis plusieurs mois je ne fais que ça, de l’administratif.
Je n’en peux plus, ça me rend dingue, fou à lier.
J’exorcise un peu.
Énorme tuile bleue pleine d’une poussière impénétrable
Qui s’effrite en apesanteur sous l’œil d’un volcan d’érable
Une portion d’étuve qui tremble morceaux après morceaux
Des petites boules de feu follet qui saignent c’est rigolo.
Le moteur des fantômes qui grignotent le temps peur à peu
Les friables comètes naines s’arrangent à la pelle
Vers l’infini et au-delà d’un simple appel
Le calme des rangées d’une attaque en règle pour des vœux.
Sur son siège à prédire, englobant la lumière irradiante
Le petit corps joyeux baigné de couleur pénétrante
Maître bébé, les bras accueillant la volupté de l’extinction
Fait une œillade, fabriquant un sourire avec son petit ventre rond.
🌊
Messianique mélopée d’un lagon azur, petit Moïse caractériel
Jeté de bras en exergue, comme une poule d’eau messagère
Curiosité sans ambage, avarice d’un faux appel d’air
L’unicité du plus minuscule phénomène connu s’évapore au ciel.
Terre-mère tel fils, et au milieu coule une civière
Royaume sans filtre du dernier pays des lumières
Le mètre étalon à la lisière du maître des états lions
Un simple sourire reste le meilleur des effets papillon.
Servile aventurier des méandres de l’éructation des sens
Un cheptel d’émotions au service de l’inventive fiction
Une bourrasque intempestive pour une éternelle direction
La soif de séparer le bébé de l’arpion, une ultime engeance.
🌊
(Texte et photo ©Necromongers)
La charge semble immense, et la vallée profonde
Rien ni personne ne regarde ce qui nous sonde.
La visibilité est une météorite au ralenti, en papier mâché
Nul ne sait comment et où elle va se crasher.
Mes petits morceaux de corps dans ma tête, se flashent
Îlot surnaturel aux strates en couche sur couche,
Des prismes en couleur sur le front lourd, se hachent
Brûlot consensuel uniforme de bouche en bouche.
💊
Souvenir oublié pour la postérité, retrouvé par erreur
Un espoir malmené qui recherche son leurre.
Le crépitement didacticiel dans nos oreilles, tapote
Une relève de garde à rien qui se trémousse pâlotte.
La gazelle chasse le lion et le paresseux est insomniaque
L’esprit bourdonne en fourmillement, le calme est tempête,
Nos rames en surnombre plongent sans la niaque
Infortune d’une barque sans eau, on navigue sans fret.
💊
Coulée de boue incertaine, vers une direction imprécise
Laisser son regard suivre l’aventure intérieure qui s’électrise.
Fuite en avant des limbes optiques, un compteur Geiger
On mesure sans discontinuer la forme du meilleur d’hier.
Nos sables bitumeux internes végètent avant l’extraction
On s’enlise à les piétiner, persuadés de l’impasse
Un clap de fin de cil pour sanctifier la dévotion
Quelques fumées nerveuses, apparaissent dans la nasse.
💊
©Necromongers
(Image: Elan Harris)
Fondu au noir sur un cloaque de tumeurs brunes
Le petit charbon ardent des banlieues au regard de braise
Full sentimental du petit sataniste illustré pour les fraises
Un fond de sauce dilué, sur quelques chaises qui fument.
On peu déglutir de plaisir si c’est un hobby dantesque
Laissons la place aux derniers phares des pluies gigantesques
Et puis, la mare de nos idéaux est en proie aux sécheresses
Comme un flux de particules nous évapore et nous délaisse.
On s’écorche l’âme à faire bouillir nos karmas de passage
Récolter des mélopées d’encrage à soupeser des carnages
Froisser des papiers buvards à recycler, pour être mature
Oublier d’écrire que l’on sait ne pas se tromper de nature.
😈
La lumière étant défaillante, aucune logistique ne suivra
La frontière étant défiante, sans rancune à l’éthique on est las
Un minuscule pas de côté sur le devant de la scène
On peut mourir tranquille d’un sang marron dans les veines.
On se corrige à l’infini dans des méandres aux nuits saumâtres
Pour n’avoir peur que d’envie, et renier les meilleurs détails
Mais l’avenir ne fait que dériver par de continuelles entailles
Frôlant par sensiblerie les fautes à mériter ou débattre.
Plus de doutes, seulement des appuis forcés surnaturels
L’immensité d’un canular sans commune mesure factuelle
Des identités fantomatiques qui suivent un néant brumeux
Quelques idées aromatiques qui poursuivent un élan comateux.
😈
(Texte et photo ©Necromongers)
Des endives au clair de lune
La béchamel sur l’horizon
Quelques olives sur la dune
Un peu de rimmel dans un pochon.
🥡
J’veux du vrai, du sensible
J’veux de l’épais, du plausible
Marre des trucs fantoches
Marre des lotions fastoches.
🥡
Des lentilles sur la prairie
On court entre les radis
Quelques fourchettes dans les champs
Le souffle court et alléchant.
🥡
J’veux du gai, du tangible
J’veux du vrai, du fissible
Marre de tout le cinoche
Marre de tout ces parpinoches.
🥡
Des gencives dans l’océan
Pas de pitié pour les cure-dents
Quelques assiettes sur le sable
La petite prime sur le râble.
🥡
J’veux du biais, du lisible
J’veux du frais, du frangible
Marre de tous ces poches
Marre de compter sur des gavroches.
🥡
©Necromongers
Horreur et damnation, un pantin équilibriste de la nation
Il fait la courte échelle à l’élévation de la fin des haricots
Un peu comme un célèbre gamin qui monte au créneau
Investir les géants aux pieds plus gros que leur raison.
Torpeur et strangulation, on n’est plus soi-même en action
Le jus des prochaines betteraves sort sans discontinuer
L’avenir n’a plus de nom, une sorte d’avantage héritier
Quelques falsifications annoncent une éventuelle procrastination.
On légifère avec prestance les dernières gouttes de pesticides
C’est une aura de mal-raison pour que poussent les graines
D’un État providence venant nourrir ses bouches vaines
Au mieux mourir que si mal vivre, dans un souffle écocide.
🧯
L’alarme est faite, n’en dites pas plus
Le seau éponge nos maux rangés, à la lisière
Des barrières mal fagotées, des barbelés à la frontière
Le drame est laid, nos coutumes et us.
Flanqué de vertiges par delà l’au-dehors
Il s’en faudrait de peu et un filet de brise
Un troupeau d’achalandage qui défrise
De menus contacts imprévus sur un fragile rebord.
Et toute la mélasse éponyme suivra comme une peste furibonde
Agrippant la liane du vortex indécis
Atteignant le point de chute rétréci
De l’autre côté du pont suspendu, vers la lumière nauséabonde.
🧯
(Texte et photo ©Necromongers)
Autosuffisance à l’emporte pièce
Un boulet de canon sauce gribiche
On frôle la limite de l’espèce
Quand on cuisine au bakchich.
Juge et parti du tiers monde de la connerie
Une flaque graisseuse qui reflète un mort né
La stupidité intellectuelle toujours en vie
Effet miroir du symptôme des rêves hébétés.
Touche toi la riposte chez Bolloré
Et freine et ceux là chez la FNSEA
Là où ils s’avoinent ils touchent aussi du blé
Les pesticides font la révolution de l’ENA.
Gnomes et nains de quartiers ruraux
Face contre terre et les cacas d’yeux
On enfourche la misère au glypho
De la merde dans la rétine des gueux.
Pur sang d’arrivage libéral cherche panier à valider
Pauvre moderne cherche à mal se nourrir
La lucarne vautre l’intestin dans les cabinets sans papiers
Application facile déclarée d’utilité pour-rire.
On déverse son lisier personnel sur le Paf
Contre culture du direct en épandage
La sauce malsaine de la liberté prisonnière du Faf
Énergie procédurière de la nourriture sans adage.
Une fable aux alouettes jetable
Concubinage des sociétés d’enfumage mondial
Les formules CPAM carte sur table
PFAS en Deliveroo du producteur au supermarcheur local.
De la merde de la table à la télé
Scène-acteur au pupitre et présent-acteur chez guignol
Du verbe décisionneur pour attardé
De la came à fourrer pour nos dernières guibolles.
Des salves de pouvoir, des myriades d’informateurs
Des valves de foutoir, des olympiades d’enculeurs
La copropriété se passe comme prévu, sans fête des voisins
On a tout ce qu’il faut, sauf le bon sens et le vin.
🕳️
Merci à l’irresponsable satiété d’encore vouloir vivre, sans elle nous serions quelques idiots à ne penser qu’à nos queues pour militer au gouvernement du réarmement sans conscience.
🕳️
©Necromongers
(Strip: Jake Likes Onions)
Le souffle d’une caresse sur les doigts calleux, j’enrage
Petit regard en biais lolilol, des nids d’yeux fermés
L’oiseau naît d’un amour cotonneux, sans âge
Un faible pétale maraude, le divin enfant est né.
La matrice est une idole que le ventre du monde s’arrache
Une forte prétention d’ondes névrotiques sans vergogne
Et pourtant, à l’article de la mort on se la mâche
Comme une simple boutique à revendre fastoche.
Se farcir et s’enguirlander l’animal de compagnie
S’allonger et s’émanciper la glotte à ennui
Devoir ne jamais se dire que finir est un angle de vie
Rencontrer l’ineffable au carrefour des envies.
🌹
Je regarde, à moitié engoncé dans ma récurrente forme partielle
La dernière heure de venin miraculeuse à fourvoyer au ciel
Seule et sans germe, une unité de temps pleine de sang
S’envoyer en l’air pour une myriade de songes aimant.
Au diable l’avarice, si le cœur nous love sans prémices
Et même quand l’avare hisse son leurre, toujours la rose est vice
Aux menteurs les boniments, aux drames les fleurs qui sentent fort
On arrêtera le progrès quand les poules auront tort.
Songes sans précédents qui s’étalent en parfum désodorisant
Plongeon malingre dans l’univers sordide des cils tractant
Petit regard de biche à multiples rayonnements graciles
Honnête tromperie pour des mensonges dociles.
🌹
(Texte et photo ©Necromongers)
Il ne l’avait encore jamais rencontré, mais on lui avait déjà dit bien du mal sur son nouveau patron. Soi disant, une sorte d’illuminé, vivant presque à l’année dans son bureau, sans jamais sortir de l’entreprise. Recevant très peu de monde et donnant des ordres par l’intermédiaire de sa secrétaire. Il avait été recruté par une agence, et le boulot était très bien payé, le reste, il s’en foutait. Néanmoins, et cela comportait à la fois une sorte de défi et d’angoisse mêlés, il ne savait absolument pas en quoi consistait le taff.
On lui avait présenté la chose comme une glorieuse libération et une vivifiante expérience de la vie. L’annonce précisait « Une vie trépidante dans un environnement de solitude intacte et ancestrale. Salaire net important et émotions brutes mirobolantes. ». Ca ne disait évidemment rien du patron, mais sans qu’il sache pourquoi et comment ils savaient, beaucoup s’étaient rués pour lui en dépeindre le profil. Il avait reçu un billet d’avion et un trajet en bateau quelques jours après la validation de son entretien. Il pensait de plus en plus secrètement à un poste de gardien de phare.
Lorsqu’il fit sa valise il prit cette petite boussole qui trainait dans sa tente depuis des lustres. Son avion prit à peine 1h, et une fois arrivé au port on l’aida à charger ses affaires avec un certain empressement, lui et des tas d’autres personnes. Ils annonçaient une forte houle pour la nuit, et beaucoup de pluie. Quand l’embarcation quitta l’estuaire et qu’il perçut au loin une lumière qui les guidaient dans la nuit, Houssama prit une profonde inspiration et pleura. Aucune destination n’envoyait des gardiens par dizaines à un seul phare sur la côte, et encore moins sans gilet de sauvetage.
©Necromongers
(image: Jordan Singh)
Ni le lieu ni le temps, juste une perpendicularité négligente
Un conflit des muqueuses adjacentes, une urée déconnante
L’onde de choc ultime face à l’absolu, une branche inconnue
Un hiver de trop à tergiverser l’encolure d’une piètre ingénue.
Vérifier à tout va comment on s’en sort sans sauter dans le vide
Profiter sans vergogne de l’aura des luminescences ataviques
Se ronger les sangs à s’en ouvrir les épiphénomènes avides
S’imaginer grandir à l’infini dans des arbres statiques.
Dérouler l’amertume des grands vents à prise direct
Contre la face du monde rien ne peut s’engouffrer facilement
A l’avant du Titanic on chantait des jérémiades infectes
Et partout sur la planète on a su que les héros se noyaient langoureusement.
🌳
La discorde comme un plan de sauvetage, faire un nœud coulant
Balancer ses tripes dans le néant, dans la chute les boyaux revivent
Nuances apprivoisées d’aboiements lascifs, chips aux endives
Petite remontée d’organe à la descente, purée de pois aux aliments.
Les vents d’attache au trémolo, la bise se mue en sirocco
Captation d’origine incertaine pour secouer les promotions en aubaine
Beaucoup de fruits pour rien, sans la pulpe pour le lien
Des sensations édulcorées pour redonner du jus au peps effacé.
Une offrande de membres en adoration, vers un ciel aguicheur
Quelques tornades d’infractions mineures, à l’isolement
Cadences infernales et dissolutions pour rêves constructeurs
Sondages anémiés de l’idolâtrie des prières évènements.
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(Texte et photo ©Necromongers)