Le sable chaud ne coulera plus entre mes mains
Mes doigts se sont trop écartés,
Les derniers grains collés sur la sueur de ma peau
Sont plus légers que l’air.
A force de la caresser par poignées je l’ai usée
J’ai arrondi son microcosme,
Il est bien trop tard pour le serrer à nouveau
Je l’ai mélangé à mon corps.
Il a mangé mon ADN, s’est introduit en moi
Il a trouvé l’endroit accueillant,
Les particules élémentaires convergeaient vers mon intérieur
Tandis qu’au fond je pleurais.
Je n’ai compris la machination qu’en reprenant esprit
Des points minuscules s’affichaient sur mes rétines,
Le vent qui claquait dans mes oreilles m’emportait
Et la myriade d’étoiles avec.
L’air devenu trop sec et étouffant prenait à la gorge
Ma salive ne mouillait plus,
La couleur du soleil devenait trop intense et lumineuse
Il irradiait trop, beaucoup trop.
C’est en relevant la tête un peu plus en haut
Que le contact se fit,
Je fus emporté par un souffle me départicularisant
Un vent brulant tout.
Le sable chaud ne coulera plus entre mes mains
La plage n’existe plus,
Les derniers grains collés sur la sueur de ma peau
En fond partie maintenant.
©Necromongers